Notre Patrimoine

L'église

Partout où l’homme habite, une œuvre d’art chrétienne l’appelle à tourner son regard vers le ciel. Simple ou grandiose, œuvre d’architecture, de sculpture, de dessin, de peinture, de statue. Elle est celle d’un artiste, de nos ancêtres, de nos aînés qui ont mis tout leur cœur à conduire le nôtre vers les choses d’en haut. Continuons à mettre en valeur ce qui mérite de l’être, ce qui a façonné la vie d’une population en son temps et doit revivre sous des formes nouvelles adaptées au monde présent. 

Au cœur de notre village, notre église dédiée à St MARTIN, de style roman, présente encore quelques vestiges sous la forme de contreforts plats et d’une partie d’arc de fenêtre masquée par le mur de la chapelle sud. Le cœur a été modifié ou reconstruit au XIIIe et les ouvertures du chevet ont été murées lors de la réalisation du retable. Ce dernier non signé est daté de 1680 et a été commandé par Urbain Bouessay, doyen de Mayenne et Docteur en théologie. Cette église est datée de 1611, elle apparait gravée sous la pierre au-dessus de la porte principale. Elle présente une tour-clocher-porche du XIIe, des arcades du XVIe, des voûtes en bois et une charpente apparente.  Elle ne comprenait au départ que la nef centrale. La voûte première est dissimulée par une belle voûte boisée, plus récente et remarquable. C’est plus tard qu’ont été construites les chapelles latérales vers le XVIIIe siècle, à l’époque où les églises se meublaient de retables sous la pression des évêques.

 La porte latérale de la chapelle vue rosaire (à gauche) a été restaurée. Elle a gardé les coups de haches avec lesquelles elle avait été défoncée en 1906. 

Chers lecteurs ou visiteurs, devinez quelle intrigue se cache derrière cette histoire ?

Suite à la loi de la séparation de l’église et de l’état, un inventaire fut tenté une première fois le 6 mars. Il s’est mal passé : le curé avait refusé d’ouvrir les portes de son église. Malgré tout, il a dû être brutalement exécuté le 14 mars malgré l’opposition de 400 personnes. Les gendarmes enfoncèrent la porte latérale pour y pénétrer ainsi que celle de la sacristie et l’inventaire eut lieu. 

Pour accéder à la chapelle latérale (à droite) où se trouve la statue St BLAISE, on doit gravir un imposant escalier en pierres de granit.

C’est avec une émotion que nous entrons dans cette belle église celle de notre enfance de notre jeunesse et nous sommes fiers de la partager avec vous chers visiteurs. 

Elle possède trois retables, le plus remarquable se trouve au maitre-autel, avec son grand retable en tuffeau classé qui porte la date de 1680. Sa structure est simple et a un décor sculpté spécifique qui ne se rattache à aucun modèle précis.

eglise fleurie la bigottière

Le tabernacle

De belles colonnes de marbre de St Berthevin assez frustes encadrent les niches latérales, les cornes d’abondances sont retenues par des rubans. Ces niches sont occupées par les statues de St Pierre, St Martin et St Roch. St MARTIN, autrement appelé St Martin le miséricordieux par les églises d’Orient. Quoique patron de cette église il n’y occupe qu’un coté faisant. De l’autre St Roch dédié à un pèlerin qui soigna sur sa route de nombreux malades de la peste tandis que St Pierre Apôtre de Jésus est au milieu. 

Le tableau central porte la nativité de 1685. Elle est due au pinceau d’un artiste d’Argentan et signée par Charles Dufresnes et repeint en 1812.

retable

De belles colonnes de marbre de St Berthevin assez frustes encadrent les niches latérales, les cornes d’abondances sont retenues par des rubans. Ces niches sont occupées par les statues de St Pierre, St Martin et St Roch. St MARTIN, autrement appelé St Martin le miséricordieux par les églises d’Orient. Quoique patron de cette église il n’y occupe qu’un coté faisant. De l’autre St Roch dédié à un pèlerin qui soigna sur sa route de nombreux malades de la peste tandis que St Pierre Apôtre de Jésus est au milieu. 

Le tableau central porte la nativité de 1685. Elle est dû au pinceau d’un artiste d’Argentan, signé par Charles Dufresnes et repeint en 1812.

Lui aussi porte le millésime 1680 au centre la porte ornementée d’un ciboire recouvert d’une feuille d’or. Il est surmonté d’un angelot et d’une corne d’abondance. Il est flanché de deux niches encadrées de colonnettes de marbres noirs à l’intérieur desquelles à gauche St Jean de Baptiste et à droite St Jacques de Compostelle : ce sont deux statues en pierre polychromées. 

calice

Au départ le calice, clasdu XVIe siècle, était en argent et sera recouvert d’or plus tard. Sur le calice sont gravées différentes scènes de la passion de Jésus et sur la patène est gravée la Sainte Cène de Seigneur qui fut célébrée le jeudi précédant la passion.

calice 2
vitraux-panier
vitraux-vase

Vous ne serez pas indifférents aux vitraux modernes qui accompagnent harmonieusement la décoration de cette église et si vous avez de la chance avec de beaux rayons de soleil ils seront magnifiques. Nous les devons à Michel Soutrat, Maître verrier mayennais qui a réalisé plus de vingt vitraux pour l’abbaye de Clairmont, classés au monument historique en Mayenne ainsi qu’une trentaine d’églises en France et une cathédrale au Japon.   

Dans le cœur du côté de l’Evangile, une épitaphe de 1664 classée, une plaque de marbre avec encadrement fronton et cul-de-lampe en tuffeau porte une inscription de 21 lignes en capitale romaine dorée en l’honneur des Seigneurs de la Paroisse et spécialement de Dame Eléonor du Bellay et de Jacques Malnoë, son mari décédé.

épitaphe
retable

Le retable du rosaire à gauche de l’église est plus tardif : peut-être date-t-il de XVIIIe ou du XIXe ? Au centre la Vierge à l’enfant de chaque côté : Dominique et St Catherine de Sienne ces deux saints tiennent en main un chapelet qu’ils offrent à la Vierge. L’autel du Rosaire est en bois entouré des Vierges de Pontmain, Lourdes, Saint Thérèse et Saint Barbe.

vitraux harpe
Nous avons aussi une très belle statue de la Vierge à l’enfant non datée et dans ce transept le vitrail fait référence à des instruments de musique.
Dans l’autre transept, le vitrail représente des oiseaux.

L’autel du côté de l’épître est similaire, avec les statues de St Blaise, St Sébastien et St Malo. 

Qui est St Blaise dont la statue est au sommet du retable ?

saint-blaize

St Blaise de Sébaste naquit vécut et mourut dit-on en Arménie. Il était médecin quand il fut choisi évêque à Sébaste ; il guérissait aussi bien les hommes que les bêtes sauvages.  Selon la légende étant médecin il aurait sauvé un enfant piqué dans la gorge par une arête de poisson. Ce pourquoi, il fut distingué par le gouverneur de la Cappadoce qui avait besoin d’animaux sauvages qu’il devait livrer pour les jeux de cirque. Il fit arrêter à Sainte Blaise et voulut le noyer dans un étang ; chose impossible car il marchait sur l’eau. Revenu sur la berge il fut décapité. St Blaise porte 3 reliques : deux sur le bras et une dans la main.

Un évènement inattendu allait surprendre nos paroissiens. Le bras religieux a été retrouvé à la maison paroissiale d’Andouillé dans les combles, lors du déménagement du presbytère. Ce bras reliquaire daterait du XVe siècle il est très ancien : fait de métal en fer estampille de fleurs de lys avec des décors de cabochons et des pierres serties surmonté d’une main.  A l’occasion de cette découverte une célébration a eu lieu le 3 février 2013 au cours de laquelle Mr Tarlevé Claude, ancien maire entouré de l’équipe paroissiale a honoré les reliques de St Blaise suivi d’une exposition souvenir mémorable pour notre église St Martin. 

main-cassé
saint-blaize
main-cassé

St Blaise de Sébaste naquit vécut et mourut dit-on en Arménie. Il était médecin quand il fut choisi évêque à Sébaste ; il guérissait aussi bien les hommes que les bêtes sauvages.  Selon la légende étant médecin il aurait sauvé un enfant piqué dans la gorge par une arête de poisson. Ce pourquoi, il fut distingué par le gouverneur de la Cappadoce qui avait besoin d’animaux sauvages qu’il devait livrer pour les jeux de cirque. Il fit arrêter à Sainte Blaise et voulut le noyer dans un étang ; chose impossible car il marchait sur l’eau. Revenu sur la berge il fut décapité. St Blaise porte 3 reliques : deux sur le bras et une dans la main.

Un évènement inattendu allait surprendre nos paroissiens. Le bras religieux a été retrouvé à la maison paroissiale d’Andouillé dans les combles, lors du déménagement du presbytère. Ce bras reliquaire daterait du XVe siècle il est très ancien : fait de métal en fer estampille de fleurs de lys avec des décors de cabochons et des pierres serties surmonté d’une main.  A l’occasion de cette découverte une célébration a eu lieu le 3 février 2013 au cours de laquelle Mr Tarlevé Claude, ancien maire entouré de l’équipe paroissiale a honoré les reliques de St Blaise suivi d’une exposition souvenir mémorable pour notre église St Martin. 

Autres éléments du trésor de l’église de la Bigottière. Les premiers fonts baptismaux contemporains (deux cuves en granit formant le dessus des fonts baptismaux) supportés par deux colonnes ouvragées se trouvent à gauche de l’entrée principale. Les nouveaux fonts baptismaux sont en marbre bleuté et ont une forme quelques peu artistique ; on le trouve à gauche en entrant dans l’église. A ce baptistère certains ont reçu le sacrement du baptême avec les deux seuls prêtres de la paroisse au XXe siècle..

fond baptismaux
font_baptismaux_1 la bigottière

Le calvaire mis en lumière

Ce calvaire a été déplacé et rénové en 2020 (initialement à gauche de l’église). La croix a été solidement plantée à l’angle de la nef et du transept. La figure du christ restaurée a pris sa place sur le calvaire grâce à l’ARCEM (Association restauration des calvaires en Mayenne).

calvaire
photo_Christ_à_ajouter.JPG
cloche

Ces cloches, un patrimoine local à préserver : elles sont liées à la vie de la communauté chrétienne ; leurs sonneries marquent le temps de la prière et rassemblent le peuple pour les célébrations liturgiques. Elles avertissent les fidèles à l’occasion de baptêmes, de mariages et elles rythment la vie quotidienne.

Le saviez-vous : à la fin du IXe, Alfred Le Grand ordonne que les cloches d’église sonnent chaque soir à huit heures pour inviter la population à couvrir le feu et à se coucher. En 1065 le concile de Lisieux précise que le son de la cloche à la tombée de la nuit doit signaler la retraite et la prière.

Par un privilège rare, l’église a conservé deux anciennes cloches classées : une petite et une grande datant de 1642 et 1728. Elles sont visibles seulement dans l’étroit clocher que l’on atteint en empruntant trois étroites échelles. Là-haut il n’y a pas de recul suffisant pour les admirer. Il est quand même possible de déchiffrer quelques inscriptions. Elles sont notées à la fin de l’inventaire général du 14 mars 1906. La plus petite cloche de 1642 porte le blason du donateur René du Bellay. Son nom est Maria. Elle a été bénie par Mr Pierre Pivert, curé de l’église et prieur de Pouancé. La plus grosse cloche de 1728 porte le nom Marie Joseph. Elle est mentionnée par Michel Le Vallet qui était procureur de la fabrique. Le conseil de fabrique gérait les biens de la paroisse.

cloche la bigottière

Encore surprenante cette commune de la Bigottière, le château de la Feuillée est blotti dans un parc de verdure à 1,5km de la Bigottière à proximité de la route départementale 104 (axe Alexain – Andouillé), mais il est élevé sur le territoire de la Bigottière. Le château de la Feuillée est une propriété privée dont ses plus anciennes parties datent du XVIe. En fait, elles ne sont que les servitudes de l’ancienne demeure, qui fut laissée à l’abandon pendant très longtemps. Celle-ci se trouvait déjà dans un état de ruine irréparable lorsque le nouveau propriétaire, qui l’acheta en 1809, la fit raser. L’ancien logis se présentait en face du pont et du portail, il formait un vaste corps de logis, avec au sud, sa façade principale et à chaque extrémité un double marteau.  

Les deux pavillons qui subsistent présentent une tour principale et une tourelle. Ces dernières sont couvertes d’un toit en forme de bulbe. Le bâtiment, qui est utilisé comme maison d’habitation, jouxte le pavillon situé à l’ouest. Le ruisseau formait autrefois deux étangs. De plus, ce ruisseau et les douves entourent un vaste enclos.

Située à l’extérieur de l’enclos la chapelle est élevée vers la ferme ; elle ne date que de 1754. Désaffectée, elle sert de grange mais elle a conservé un grand blason aux armes de la famille Nos. Il se compose de deux écussons chargés chacun d’un lion rampant sous une couche de marquis.

Une chapelle de Saint Etienne de la Feuillée fut fondée par Guillaume d’Orange le 20 mars 1489. Elle fut unie au collège du Pâtis dont il reste le logis la maison et la ferme à 500 m du château de la Feuillée.

Le domaine de la Feuillée a appartenu aux familles d’Orange du Bellay et de Nos. La Foliée en 1294, la Fouillée en 1405. La Feuillée fut un fief que l’on qualifiait de « Châtellenie », il dépendait du Duché de Mayenne. Jusqu’au XVe siècle ses seigneurs prirent indifféremment les noms de la Feuillée ou d’Orange. Avant 1402 on signale un Jean d’Orange probablement cadet de cette famille qui enleva la fille de Huet le riche pour lui faire subir des violences. Avec le temps il réussit à gagner son affection et finit par l’épouser. Le domaine se rappelle également d’Ambroise de la Feuillée, le frère ou le neveu de Jean d’Orange. Il commandait une compagnie qui avait été recrutée dans la région de Laval pendant la campagne de Flandres.

Jean Baptiste Alexis honorât de Nos marquis de la Feuillée a été sous-lieutenant au régiment des gardes françaises et mortellement blessé à la bataille de Fontenay. Il mourut à Lille le 13 mai 1754. Gilles-Marie de Nos, époux de Marie de Nos, hérita des trois quarts de la seigneurie. Il devint lieutenant des vaisseaux du roi le château de la Feuillée qui fut saccagée par les émeutiers du bois de Fontaine-Dean le 22 mai 1790. 

Le saviez-vous : les deux statues en pierre, représentant des lions qui dominent les piliers de l’entrée du cimetière d’Alexain, proviennent du château de la Feuillée ; on peut y voir les armes écartelées des familles du Bellay et d’Orange.

Menhir du Faix-du-Diable La Bigottière

menhir

Ce menhir classé au monument historique par l’arrêté du 23 juin 1925 est haut de 4m 30 date du néolithique. Il est de forme régulière et est l’un des plus hauts du département. Selon la légende il serait né d’une botte de foin qui fut transportée par un malandrin qui ne vivait que du fruit de ses larcins. En cet endroit, celui-ci aurait invoqué le diable qui l’aurai aidé à se sortir d’une mauvaise situation. « Faix » veut dire « fardeau » et c’est souvent le Diable (terme générique qui désigne les anciennes divinités) qui en porte un, l’abandonnant ou le lâchant ici et là dans la campagne. Il marquait ainsi son passage et parfois son emprise sur les esprits. 

Au XIXe siècle, un voyageur affirme avoir vu cette grande pierre surmontée des débris d’une étroite construction qui pouvait être un petit oratoire rustique christianisant le monument.

A la croisée des chemins le Paty
-Le PATIS –
(aujourd’hui Le PATY )

ANCIEN COLLEGE

La fondation du collège date de la fin du XVIe siècle. Le 26 mars 1599 Guyonne D’Orange veuve d’Eustache du Bellay mort en 1576, achète à François Rousseau un logis situé à proximité immédiate du château de la Feuillée. L’acte enregistré précise : 

“cognoissant que faute d’escolle et par la malice du temps, le nombre des gens d’église est grandement diminué et la piété et la charité se refroidissent signamment  des paroisses d’Alexain, de la Bigottière, de Saint Germain d’Anxure, d’Andouillé et de Saint Germain le Guillaume” 

La dame de la Feuillée déclare vouloir fonder un collège qui serait tenu d’instruire cinq enfants choisis parmi les plus déshérités dans les cinq communes mentionnées. On peut encore lire que ces cinq enfants devraient être boursiers du collège et que ledit ministre d’Escolle sera outre tenu de nourrir, vestir et loger chacun par l’espace de huit ans, selon la commodité du lieu du pays ; leur fournir des chemises, chausses, souliers, livres, chandelles et autres nécessités.

Cet établissement richement doté de closeries et métairies, du Patis, de la Foucaudière, de la Fourmangerie, de Champfleuty de la Potterie ; fonctionne sans interruption jusqu’à la révolution. Le Patis fut vendu nationalement pour 24100 livres le 9 pluviose an III ( 29 janvier 1794).

tour paty
escalier

Actuellement le Paty est une habitation privée, située à 500 m du château de la Feuillée qui a conservé une tour à fenêtre grillée abritant un escalier en colimaçon datant de 1776.

Le Blason

blason

L’argent et le lion sont la reprise du blason du seigneur des Nos qui possédait le fief de la Feuillée. Son blason exact est « d’argent au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules ». La reprise intégrale du blason de seigneur pour la commune étant interdite il suffit d’en reprendre un ou plusieurs éléments et de les intégrer dans un dessin plus vaste pour respecter les règles.

Les trois fleurs de Lys bleues sont la reprise partielle du blason de du Bellay, également seigneur de la Feuillée. Son blason exact est « d’argent à une bande fuselée d’argent et d’azur.

Les ornements représentent du blé pour rappeler la présence d’une agriculture prospère.

La couronne de tours est le symbole échu aux communes.

Le Blason de la Bigottière a été composé par Jean Claude MOLINIER en juin 1999 après  une longue réflexion. Dans “la voix communale” en juin 1992,  la population a été sollicité concernant le choix du blason entre deux propositions : Entre le blason qui figure sur la cloche de l’église (famille Du BELLAY)  et celui qui figurait sur la chapelle de la Feuillée (famille Des NOS) .